hannoukah
Cette année, les juifs célèbrent Hanouka, la traditionnelle « fête des lumières », du dimanche 18 décembre au dimanche 25 décembre.
Pour comprendre les origines de cette fête juive, il faut remonter au IVème siècle avant notre ère. En 332, Alexandre le Grand fit la conquête de la région. Suite à la mort du grand roi de Macédoine en 323, une lutte de pouvoir éclata et provoqua une guerre sans merci des différents généraux. Les rois gréco-syriens remportèrent le territoire de la Judée au centre d’Israël. Les rois procédèrent à l’hellénisation de la région en imposant la culture et l’art grec, mais toujours avec une tolérance religieuse pour les Juifs. Le changement arriva en 168 avant notre ère avec le roi Antiochus IV qui consacra le Temple de Jérusalem à une divinité phénicienne et interdit de nombreuses lois et pratiques juives. Les communautés locales de Judée résistèrent et donnèrent naissance à la révolte des Maccabée.
Le Talmud de Babylone raconte qu’une fois Jérusalem libérée par les Maccabées, les Juifs se sont réintroduits dans le temple et ont voulu allumer la Ménorah (le candélabre à sept branches qui fonctionne à l’huile). Mais les Grecs, entre temps, avaient souillé toutes les huiles du Temple. Seule une petite fiole, contenant l’éclairage pour une seule journée, gisait par terre. Les juifs l’utilisèrent le jour de la purification du Temple. «Alors un miracle est arrivé et l’huile brûla pendant huit jours. L’année suivante on a instauré ces jours comme fête. »(Talmud de Babylone, traité Shabbat 21a). Ils baptisèrent cette fête «Hanouka», qui signifie «inauguration».
La nouvelle consécration du Temple purifié et le miracle qui lui est associé deviennent donc le symbole de la victoire du peuple juif sur les Grecs.