Henrietta Szold

Publié par guideisrael le

Henrietta Szold est née le 21 décembre 1860 à Baltimore (nord-est des États-Unis) et est morte le 13 février 1945 à Jérusalem. C’est une des figures emblématiques du militantisme juif sioniste américain. Elle est la fondatrice et la présidente de la Hadassah, l’Organisation des Femmes Sionistes d’Amérique.

Biographie
Henrietta Szold est la fille du rabbin Benjamin Szold, le chef spirituel d’une synagogue de Baltimore. Très proche de lui, elle a souvent étudié et discuté avec lui de nombreux sujets intellectuels. Tout au long de sa vie, ces sujets ont été très importants non seulement dans son apprentissage, mais aussi dans le développement de ses opinions et de ses valeurs.
En 1877, elle est diplômée de Western High School. Pendant quinze ans, elle enseigne sur deux écoles différentes, et donne des cours pour adultes sur la Bible et l’histoire juive. Afin d’enrichir davantage ses connaissances, elle assiste à des conférences publiques dans différentes universités.
En 1893, elle devient éditrice pour la Jewish Publication Society (JPS). Pendant des années, elle traduit des romans, écrit des articles, édite des livres et dirige elle-même la publication des premiers American Jewish Year Book.
En 1902, elle poursuit ses études supérieures en judaïsme au Jewish Theological Seminary (Séminaire théologique juif), jusqu’alors réservé aux hommes. Son amour et son engagement pour le sionisme est renforcé par son premier séjour en Palestine (Israël n’étant pas encore créé) en 1909.
Trois ans plus tard, elle fonde la Hadassah, l’Organisation des Femmes Sionistes d’Amérique, et la dirige jusqu’en 1926.
En 1933, elle quitte son pays pour vivre en Palestine alors sous mandat britannique. Elle adhère à ״l’Alya des jeunes״, une organisation qui sauva des milliers d’enfants juifs sous le nazisme.

Son amour pour le sionisme et l’origine de la Hadassah


En 1896, elle souhaite un État juif en Palestine comme un lieu, un refuge destiné à réunir la communauté juive de la Diaspora et à faire renaître la culture juive.
Cependant, son amour et son engagement pour le sionisme a été renforcé par son premier voyage en 1909. C’est à ce moment-là qu’elle se donne pour mission : la santé, l’éducation et le bien-être du Yishouv (la communauté juive avant la création de l’État d’Israël). Elle finit par collaborer avec six autres femmes pour fonder l’Hadassah, une association qui engage des femmes juives américaines pour améliorer le système de santé en Palestine. Le premier projet d’Hadassah a été la création d’un programme d’infirmières à domicile dans la ville de Jérusalem qui se base sur le style américain. Hadassah finance aussi des établissements de soins : des hôpitaux, des écoles médicales, des centres de soins dentaires, des cabinets de radiologie, des centres de médecine infantile, et d’autres services pour les résidents juifs et arabes de Palestine.
En 1934, elle est fière de pouvoir poser la première pierre du nouvel hôpital universitaire, Rothschild-Hadassah.
Dans les années 1920-1930, elle défend le Brit Shalom (soit « l’Association pour la paix ») qui est une association politique juive qui préconise le rapprochement judéo-arabe et un État binational.

Sa mort et sépulture


Henrietta Szold décède le 13 février 1945 à l’Hôpital Hadassah. C’est d’ailleurs ce même hôpital qu’elle a aidé à construire à Jérusalem. Elle est enterrée au cimetière juif du Mont des Oliviers dans la même ville.

Néanmoins, de 1948 à 1967, le cimetière est séparé de la ville de Jérusalem non seulement par la Guerre Civile en Palestine mandataire (1947-1848), mais aussi par les accords d’armistices israélo-arabes de 1949. Quand Israël récupéra les terres de cette région pendant la Guerre des Six Jours, Kalman Mann, le directeur général du centre médical d’Hadassah, se rendit avec un groupe de rabbins au cimetière. Ensemble, ils évaluèrent l’état de la tombe de Szold provoqué par les dégâts de la guerre. Ils remarquèrent qu’une route avait été construite juste au-dessus par les Jordaniens et que plusieurs tombes avaient été détériorées. Ils parvinrent cependant à trouver l’endroit exact de la tombe de Szold. Depuis, la tombe a été reconstruite et une nouvelle pierre tombale a été déposée lors d’une cérémonie officielle.

Commémoration


En guise d’hommage, son nom a été repris dans divers endroits :
Le Kibboutz Kfar Szold, en Haute Galilée, a été nommé en son honneur.
L’Institut Henrietta Szold, l’institut national de recherche en sciences du comportement situé à Jérusalem, porte son nom.
Dans le nord-ouest de Baltimore, sa ville natale, une petite rue dans un quartier résidentiel avec des maisons des années 50 porte le nom de Szold Drive.

 

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